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J'ai mal à ma bouffe!

Ce jeudi 21 juillet met à l'honneur la malbouffe ou "Junk Food" (merci les Américains pour cette riche idée!)

Notre alimentation subit de nombreuses injonctions : "Limitez voire supprimez les féculents car ils font grossir", "Mangez 5 fruits et légumes par jour", "Mangez sain/healthy", "Mangez peu gras, peu salé, peu sucré", "Limitez les produits laitiers", "Mangez sans sucres en cas de cancer", "Mangez-bougez", "Evitez la malbouffe responsable d'obésité"... et j'en passe!


Sur le plan purement technique, ne se nourrir que de junk food pourrait avoir des répercussions sur la santé. En effet la qualité nutritionnelle n'est pas franchement au RDV: produits ultra-transformés (marqueurs obtenus par synthèse, ou bien par une succession de procédés physiques, chimiques et/ou biologiques appliqués à des matières premières naturelles), main lourde sur le sucre et sel utilisés comme exhausteurs de goût et conservateurs, impact glycémique important, entre autres. Consommer TROP régulièrement de la junk food pourrait augmenter le risque de maladies chroniques, entraîner une dérégulation du microbiote et de l'humeur, et une perturbation de notre comportement alimentaire.


MAIS la malbouffe, comme n'importe quel aliment existant, n'est pas le diable, ni l'ennemi à abattre! Elle n'a pas lieu d'être interdite. Ces aliments peuvent faire partie de notre champ des possibles à tous sans aucune répercussion sur le poids et la santé. Comme tout, tout est question de dose (mangez des carottes râpées en grande quantité tout au long de la journée, et je vous garantis des carences et des troubles intestinaux!)


Si nous prenons pour argent comptant ces messages, nous avons le choix entre rigueur et plaisir, recommandés et interdits, bons et mauvais. Or, notre vie et notre alimentation ne sont pas binaires, et c'est alors la porte ouverte à la restriction cognitive. Plutôt que catégoriser les aliments ne pourrions-nous pas les voir comme ce qu'ils sont : des nutriments! Des nutriments qui nourrissent un corps en vie, corps qui nécessite une charge énergétique et glycémique au quotidien (en moyenne 2100kcal pour une femme, et 2600kcal pour un homme NDLR). Le burger que vous consommerez peut-être vendredi soir, entouré d'amis, avec plaisir et envie, constituera l'un des 21 à 28 repas de la semaine, et représentera 5% et 7% de vos apports énergétiques de la semaine.


Il est entendu que consommer quotidiennement de la Junk Food ne nourrit pas notre organisme comme attendu (et je ne parle pas de calories, mais de carence en fibres, en minéraux, en vitamines etc) et c'est en cela qu'elle ne peut pas constituer notre quotidien.


Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, il n'est donc évidemment pas recommandé de consommer quotidiennement de la junk food, mais il n'est pas recommandé non plus de ne pas en consommer du tout!

"C'est la dose qui fait le poison" comme dirait Paracelse.


Si vous ressentez le besoin de faire le tri entre les injonctions, vos objectifs, vos besoins physiologiques et votre comportement alimentaire, n'hésitez pas à consulter un professionnel de santé (formé aux TCA le cas échéant)


Et s'il n'y avait qu'une injonction à retenir: plus que "faire attention à ce que vous mangez" -> "faites attention à l'impact des injonctions sur votre comportement alimentaire !"


NB: Il est aussi possible de passer un bon moment en famille ou entre amis à réaliser sa "Junk Food maison" en réalisant par exemple un burger maison avec des frites maison bien moins transformé par l'industrie agro-alimentaire et qui aura une qualité nutritionnelle bien meilleure.
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